L’édition 2013 du concours de photos de WIN a mis l’accent sur la façon dont la coopération peut améliorer les niveaux d’intégrité dans le secteur de l’eau et réduire la corruption. Les photos sélectionnées montrent comment la corruption peut être perpétuée par l’absence de coopération, ou au contraire comment la coopération peut réduire le risque de corruption.

Les pêcheurs vivent à proximité de la mine de charbon de Mae Moh, une centrale électrique dans la province de Lampang en Thaïlande. Ils doivent cohabiter avec des flux environnementaux d’arsenic provenant de l’extraction du lignite et de la production d’énergie qui contamine leurs sources d’eau et de nourriture.

Suite à des malentendus dans le village, quelqu’un a décidé de condamner la source d’approvisionnement en eau. Aujourd’hui, seul le chef du village détient la clé et décide ou non d’ouvrir le robinet.

Coups de main: Les résidents de Barangay 299 à Santa Cruz, Manille, participent à un exercice de nettoyage des cours d’eau obstrués, soulignant que les populations prennent une part active à la résolution des problèmes d’inondation de Manille.

Les enfants vont recueillir l’eau très loin dans les collines et la transportent au camp de réfugiés de Dum Dum Méa au Bangladesh. En 1992, plus d’un quart de million de Rohingyas (musulmans de la Birmanie) ont fui la Birmanie (Myanmar) pour le Bangladesh. Aujourd’hui, ces Rohingyas qui traversent la frontière en direction du Bangladesh se retrouvent sans nulle part où aller. Ils sont persécutés par la junte birmane chez eux et ne sont pas reconnus comme réfugiés par les autorités bangladaises. Les deux camps officiels de réfugiés abritent environ 26 000 personnes. La nourriture et l’eau potable y sont rares.

Les pêcheurs: Il y a de nombreuses petites rivières alimentées par les eaux de pluie dans le Bengale occidental. Ces rivières constituent l’épine dorsale de l’économie du village. Les villageois en sont conscients et protègent la rivière de la pollution pour que la pisciculture prospère.

Un jeune garçon nage dans l’eau polluée de la rivière. Le déversement des déchets liquides par les industries dans et autour de la zone industrielle de Dhaka a détruit une grande partie de la rivière Buriganga, causant d’immenses souffrances aux riverains.

Cette image a été prise sur un dépotoir situé à Phnom Penh, au Cambodge, où vivent environ 1.000 personnes dont environ 300 enfants. Ces enfants ont de l’argent pour aller à l’école, mais ils vivent, travaillent et s’amusent dans le dépotoir.

Les impacts environnementaux négatifs, comme la baisse de la qualité de l’eau, encouragent des pratiques plus durables, comme les filets de pêche. De nombreux pêcheurs prennent conscience de l’impact de leurs pratiques et choisissent d’utiliser ces filets à main traditionnels, souvent réalisés avec des fibres locales.

Il y a toujours une pénurie d’eau potable dans les régions rurales de l’Inde. Malgré tous les programmes gouvernementaux applicables, les systèmes administratifs se ont du mal à fournir de l’eau potable dans les zones rurales en raison de la corruption.

Vie noyée: L’image souligne clairement la fameuse phrase: « de l’eau partout, mais pas une goutte à boire ». Ici, à Chennai, en Inde, un homme porte deux pots remplis d’eau. Même si l’eau de pluie entoure la zone, l’eau potable saine est encore rare, du fait d’un réseau d’adduction d’eau inefficace. Le pouvoir du peuple sera le meilleur moyen de lutter contre ce problème. Etant donné que les autorités concernées manquent à leur devoir d’assurer l’approvisionnement efficace de l’eau, les populations doivent rester unies et faire connaître leurs exigences d’une seule voix: « nous avons besoin d’eau potable pour survivre ! ».